22 mars 2021

Clôture de la médiation : Sunlait acte la recommandation du Médiateur

Le 16 avril 2020, l’AOP Sunlait a été contrainte de saisir le Médiateur des relations commerciales agricoles concernant des différends avec son client Savencia. Le Médiateur a été saisi sur deux aspects :

Après dix mois d’échanges, le Médiateur n’est pas parvenu à rapprocher les deux parties pour trouver un accord, il « remet donc les deux parties dans l‘état dans lequel elles se trouvaient au moment de sa saisine ». Entre les mains des parties, un document de recommandation, en date du 5 mars ( publié sur internet en date du 19 mars sur la page de la Médiation, rubrique « le bilan d’activités et les recommandations »). Désormais, charge aux parties de poursuivre les discussions ou d’engager toutes les actions qui leurs sont ouvertes pour régler leurs différends.

Pour Loïc Delage, Président de Sunlait, malgré une trop longue durée de la médiation, le document de recommandation du Médiateur apporte une grande satisfaction, autant sur son rappel de la portée du contrat que sur sa vision d’un équilibre de dispositif tarifaire entre les parties.

Loïc Delage, relève dans cette recommandation du Médiateur Francis Amand des lignes directrices très claires pour bannir l’alignement de Savencia sur les laiteries concurrentes. Cela passe par une vigilance sur le choix d’indicateurs qui soient représentatifs et spécifiques des valorisations de Savencia, notamment sur les marchés export, mais aussi par l’exclusion de l’écart à la concurrence comme motif d’une clause de renégociation.

Au demeurant, Loïc Delage reste convaincu que seule la voie d’une relation partenariale gagnante / gagnante sera bénéfique à l’ensemble des maillons de la filière. Il voit donc dans cette recommandation une avancée pour les producteurs, dans la mise en œuvre de la loi EGAlim, vers un meilleur équilibre de la relation commerciale.

Contact SUNLAIT aopsunlait@gmail.com www.sunlait.fr Twitter : @aopSunlait Linkedin : AOP Sunlait Contacts Presse Jérôme Breuillet, responsable communication Tel : 06 58 58 05 24 Denis Berranger, vice-président Tel : 06 64 03 47 08
A propos de SUNLAIT :   L’AOP SUNLAIT fédère 1.500 exploitations laitières, réparties dans 9 OP. Elle représente aujourd’hui 850 millions de litres de lait soit 4% de la production de lait française. Devenu un acteur reconnu de la filière, en lien avec les principales instances Sunlait s’est fixer plusieurs objectifs pour relever les enjeux de demain :
– Renforcer la compétitivité des producteurs dans une filière laitière européenne de plus en plus concurrentielle, en mobilisant les politiques et les responsables professionnels.
– Coconstruire avec ses acheteurs dans une relation « gagnant-gagnant ».
– Favoriser la création de valeur en investiguant activement tout nouveau champ de développement  

L’actualité de ces derniers jours montre l’impatience et l’urgence bien légitime des producteurs de lait au vu du renversement des marchés !

On ne peut que se réjouir de l’annonce des prix du lait qui vont être pratiqués à partir de cet été et qui sont amenés à perdurer sur le second semestre 2017.

Le constat est bien là : les méthodes de calcul du prix imaginées  par l’interprofession en 2009 ont vécu .

On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs d’attendre l’effet des tunnels pour profiter de la hausse du prix du lait. On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs que le prix du lait est uniquement lié au prix des matières premières sur le marché mondial quand une partie du lait est transformé et consommé sur le marché intérieur. On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs que c’est l’offre et la demande qui font le prix du lait sans tenir compte du coût de revient de la matière première lait. On ne pourra pas toujours ignorer les valeurs non marchandes de notre lait.

Une nouvelle ère commence, la loi Sapin 2 nous invitants à mener avec nos différents clients l’élaboration d’une nouvelle formule intégrants notamment les coûts de productions.

Nous devons tous acteurs de la filière, saisir l’opportunité d’être novateur pour intégrer de nouveaux indicateurs la liste n’étant pas exhaustive !

C’est le meilleur moyen de mettre en avant les points à partager avec nos clients à savoir : le partage du risque, la répartition de la valeur, la réactivité, la transparence, la communication au près des consommateurs en deux mots la responsabilisation de l’économie laitière  !!

L’aboutissement de cette nouvelle formule doit apportée un vent de modernité, le contrat gagnant-gagnant !

C’est à ces conditions que les producteurs demain pourront avoir une vision d’avenir, faire leurs choix.

Vincent Leblond

 

L’ « or blanc » est célébré aujourd’hui partout dans le monde. C’est l’occasion de rappeler que le lait est une production agricole de premier plan en France et que la filière laitière française dispose de nombreux atouts…

Les conditions pédo-climatiques de notre pays sont propices à l’élevage laitier. Les producteurs de lait français ont un véritable savoir-technique et ont développé des systèmes compétitifs structurant pour les territoires ruraux et répondant aux attentes sociétales.

Le secteur de la transformation est particulièrement dynamique par un maillage de grands groupes internationaux et de PME, l’ensemble développant des produits de haute qualité réputés dans le monde entier et bénéficiant d’une bonne image auprès des consommateurs.

Mais l’ « or blanc » n’est pas de l’or pour tout le monde.

Au regard de ces nombreux atouts, un paradoxe inexplicable subsiste en effet : à l’amont de la filière, les producteurs laitiers ne dégagent un revenu ni suffisant ni stable. Malgré la compétitivité avérée des systèmes, la rentabilité des exploitations est trop souvent réduite à néant mettant en péril l’équilibre tout entier d’une filière qui, pourtant, a tout pour réussir…

Visiblement, quelque chose ne fonctionne pas. L’amont de la filière est l’amortisseur des fluctuations du marché mondial, livré à une précarité très éloignée du niveau de valorisation et de la stabilité du marché intérieur.

Le candidat Macron a bien relevé ce dysfonctionnement, faisant du prix payé au producteur une priorité de son programme agricole. Les prochains Etats Généraux de l’alimentation ne manqueront sans doute pas d’interroger et de résoudre ce paradoxe.

 Il est temps en effet de questionner l’ensemble des acteurs sur la répartition de la valeur et le partage des risques au sein de la filière.

Il est temps de rénover les relations entre les différents maillons de la filière et d’inventer un nouveau pacte alimentaire, durable et responsable, du producteur au consommateur.

Les Organisations de Producteurs sont les acteurs économiques légitimes des relations contractuelles entre les producteurs et les transformateurs laitiers. Elles sont les maîtres d’oeuvre de la négociation collective.

A ce titre, les OP et AOP sont et seront, demain plus encore, les chevilles ouvrières des nouveaux partenariats dans la chaîne de valeurs. Elles auront un rôle central dans le renouveau de la filière.

L’engagement politique pour accompagner le renforcement du pouvoir de négociations des OP et leur meilleure représentation dans les instances françaises et européennes est un préalable et  une conditions sine qua non d’une filière saine et équilibrée.

Nous, producteurs adhérents de l’AOP Sunlait, sommes prêts à prendre part aux débats !

Nous sommes prêts à relever le défi d’une filière vivante, transparente et responsable !

                                                                                                              Denis BERRANGER , Président de Sunlait