Vous avez reçu ou recevrez très prochainement un courrier de votre client Savencia annonçant les prix pour le deuxième trimestre 2020. Les représentants de Sunlait ont appris en même temps que vous le prix du lait, alors que des négociations journalières sont en cours avec Savencia depuis le 17 mars. Les représentants de Sunlait sont les premiers surpris de la décision de Savencia de rompre unilatéralement les négociations qui étaient en cours, et de refuser en bloc toutes les propositions de Sunlait.

Pour Sunlait, dans l’objectif d’une gestion partagée du risque, une diminution de volume ne devrait pas impliquer de baisse de prix pour le producteur, ce n’est pas la bonne méthode. Nous proposons de mettre en place une compensation financière à la réduction de volume comme cela a déjà été fait par le passé.

Nous ne pouvons pas appliquer une incitation financière négative ou positive,étant donné que Savencia refuse l’application de la formule de prix coconstruite depuis le 1er janvier 2020 et appliquée ces deux dernières années. La saisonnalité avait du sens par le passé, car le prix de base était connu. La fixation unilatérale du prix annoncée par Savencia est inacceptable. Sachez que les représentants Sunlait s’engagent à utiliser tous les moyens en leur possession pour faire valoir le mandat de négociation que vous leur avez accordé. Le médiateur des relations commerciales va être saisi dans les plus brefs délais.

Le Conseil d’Administration Sunlait

L’actualité de ces derniers jours montre l’impatience et l’urgence bien légitime des producteurs de lait au vu du renversement des marchés !

On ne peut que se réjouir de l’annonce des prix du lait qui vont être pratiqués à partir de cet été et qui sont amenés à perdurer sur le second semestre 2017.

Le constat est bien là : les méthodes de calcul du prix imaginées  par l’interprofession en 2009 ont vécu .

On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs d’attendre l’effet des tunnels pour profiter de la hausse du prix du lait. On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs que le prix du lait est uniquement lié au prix des matières premières sur le marché mondial quand une partie du lait est transformé et consommé sur le marché intérieur. On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs que c’est l’offre et la demande qui font le prix du lait sans tenir compte du coût de revient de la matière première lait. On ne pourra pas toujours ignorer les valeurs non marchandes de notre lait.

Une nouvelle ère commence, la loi Sapin 2 nous invitants à mener avec nos différents clients l’élaboration d’une nouvelle formule intégrants notamment les coûts de productions.

Nous devons tous acteurs de la filière, saisir l’opportunité d’être novateur pour intégrer de nouveaux indicateurs la liste n’étant pas exhaustive !

C’est le meilleur moyen de mettre en avant les points à partager avec nos clients à savoir : le partage du risque, la répartition de la valeur, la réactivité, la transparence, la communication au près des consommateurs en deux mots la responsabilisation de l’économie laitière  !!

L’aboutissement de cette nouvelle formule doit apportée un vent de modernité, le contrat gagnant-gagnant !

C’est à ces conditions que les producteurs demain pourront avoir une vision d’avenir, faire leurs choix.

Vincent Leblond

 

L95159’AOP Sunlait a tenu sa première Assemblée générale à la Maison de Lait jeudi 06 avril 2017 depuis sa reconnaissance officielle le 25 octobre 2016.

Lors de la matinée à huis clos, chacun a pu se rendre compte de l’ampleur du travail fourni en une année : 21 Conseils d’administrations, 12 bureaux, plus de 100 heures de réunions téléphoniques et des centaines d’heures de travail en commissions et groupes de travail; tout ça grâce à l’implication de plus de 70 personnes.

L’après-midi était ouverte sur invitation avec l’intervention de Me Brigitte Misonne de la Commission européenne. Elle nous a ouvert beaucoup de perspectives intéressantes et de futurs chantiers.

Merci à chacun des participants. L’esprit Sunlait est là et sera toujours là : c’est la force d’un collectif soudé réparti sur tout le territoire français.

Sunlait va poursuivre son travail et est plus que jamais engagé dans ses missions de négociation au service de ses adhérents ! En attendant la prochaine Assemblée générale, continuez à nous suivre sur notre site et réseaux sociaux …

infographie-VF

L’assemblée générale de Sunlait aura lieu le 6 avril 2017 à la Maison du Lait. A cette occasion, madame Brigitte Misonne, fonctionnaire de la Commission européenne interviendra sur le thème “Quel champ d’action pour les OP dans  le droit européen?”.

*Cette AG est uniquement réservée aux membres du conseil d’administration de Sunlait sur carton d’invitation.

AG

J’ai été invitée à présenter le rôle des organisations de producteurs devant le certificat de spécialisation lait proposé par le CFPPA de Laval. Je tiens tout d’abord à remercier les jeunes et le centre de formation pour leur accueil.

Difficile de faire comprendre que nous sommes entrés dans une nouvelle ère :

  • Le producteur de lait est un chef d’entreprise

«  Le métier de producteur de lait que vous envisagez, ne se cantonne plus à la traite et aux heures de tracteurs. Il faut que vous vous intéressiez à comment va être commercialisé votre lait. Il faut vous ouvrir à l’extérieur et sortir de votre ferme. Vous deviendrez des chefs d’entreprise, ne l’oublier jamais »

  • Qu’est-ce qu’une OP, une AOP ?

Nous avons donc échangé sur le rôle des OP, sur le rôle des AOP. Je leur ai présenté l’OP Perreault adhérente à l’AOP Sunlait. Nous avons avec Perreault un historique de groupement depuis 1962, donc de discussions avec notre acheteur de lait. Par contre la formation de l’AOP Sunlait est issue de la rencontre des différentes OP verticales livrant Savencia. Il nous a fallu apprendre à nous connaitre et apprendre à travailler ensemble avec parfois près d’un millier de kms entre nous. C’est une ouverture enrichissante sur le paysage laitier français.

Étonnant pour eux de penser que les producteurs peuvent travailler en commun sur des sujets tel que :Le juridique (écritures à modifier dans les contrats),

-L’économique (comprendre comment est calculé le prix du lait mais aussi comment valoriser notre façon de travailler),

-La négociation (apprendre à discuter avec notre partenaire acheteur en direct au nom des 2600 exploitations),

-La communication (se réapproprier notre image)

99999

  • Pourquoi ai-je intérêt d’adhérer ?

Une nouveauté pour eux de se dire que oui, nous les producteurs de lai, ensemble nous pouvons devenir maîtres de notre destin. Avec 400 000 litres qu’est-ce que je représente à l’échelle de ma région ? Pas grand-chose mais à 2600 producteurs et 1,2 milliards de litres sur tout le territoire français on peut agir. Pour cela il faut que chacun se sente responsable. Pensez-vous qu’après 20 ans d’activité, je peux avoir les mêmes objectifs que vous qui allez démarrer votre vie professionnelle ? Engagez-vous. Qu’est-ce que une demi-journée par trimestre donnée pour un conseil d’administration d’OP  si vous pouvez œuvrer pour assurer la vie économique de l’entreprise que vous allez gérer ?

  • Les changements

Alors, bien sur l’ère des quotas semble ne pas être complètement oubliée :

 Pourquoi mutualiser les volumes ? Pour que certains dépassent allègrement sans être pénalisé ?  Non, pour te permettre d’être maitre de tes choix dans la manière de gérer ton troupeau : il y a des pourcentages de production à respecter dans ton contrat certains souhaitent plutôt faire du lait à l’herbe, d’autres grouper les vêlages sur 2 ou 3 mois, d’autres aussi étalent leurs vêlages sur l’année et bien ensemble nous respectons le contrat.

  • Les OP et le syndicalisme

Une question leur a semblé difficile à poser c’est le rôle du syndicalisme dans les OP. Pour moi, nous sommes partenaires dans la défense des producteurs. Effectivement, ce sont les OP qui ont désormais le pouvoir de négocier le prix du lait avec l’acheteur. Le syndicalisme est un choix personnel qui se respecte mais qui n’est pas un préalable à l’adhésion à une OP. L’un n’empêche pas l’autre.

Merci au CFPPA de Laval de m’avoir permis d’expliquer à ces étudiants en certificat de spécialisation lait, futurs producteurs de lait le rôle du collectif des OP .

Merci aux jeunes pour leur intérêt apporté à mes propos. J’espère que je leur aurai donné l’envie d’être acteur de leurs projets futurs.

Marie-Laure Bechepois, OP Perreault 

Les producteurs de lait qui n’ont pas reçu de courrier de France Agrimer au 31 décembre 2016 dans le cadre de la procédure simplifiée, peuvent déposer une demande d’aide auprès de leur DDT(M) jusqu’au 28 février 2017.

Attention: seules les OP peuvent délivrer une attestation.

Comment cela va se passer ?

Les demandes d’aide doivent être effectuées à partir de l’imprimé Cerfa n°15653*01, disponible sur le site de FranceAgriMer (http://www.franceagrimer.fr/filiere-lait), qui doit être transmis avec les pièces justificatives nécessaires, aux DDTM concernées dès lors que les conditions suivantes sont remplies :

  • avoir livré du lait de vache à un acheteur, sans quantité minimale au mois de juillet 2016. Pour les nouveaux producteurs installés en production laitière après juillet 2016 et jusqu’au 31 décembre 2016 : justifier de livraisons de lait de vache après leur installation.
  • être répertorié au répertoire SIREN de l’INSEE par un numéro SIRET actif au moment du dépôt du dossier (de demande et de paiement),
  • ne pas être concerné par une procédure de liquidation judiciaire.

Le dossier sera examiné au regard de deux critères d’éligibilité :

  • Critère 1 : présenter une baisse d’EBE supérieure ou égale à 20%. Les nouveaux producteurs laitiers installés, avec ou sans aides, en 2015 et 2016 (donc installés depuis le début de la crise) en individuel ou en société sont exonérés du respect du critère 1.
  • Critère 2 : (un des quatre critères doit être justifié) :

–  être adhérent d’une OP reconnue ou d’une coopérative en juillet 2016 ou au plus tard au moment de la demande d’aide ou,

– justifier d’une démarche visant à développer l’autonomie fourragère de l’exploitation ou,

– disposer au 01/10/2016 de 30 vaches mixtes ou laitières au plus avec l’application de la transparence des GAEC ou,

– avoir stabilisé ou réduit la production de lait de vache sur la période de janvier à octobre 2016 par rapport à la même période de 2015, sur la base des volumes livrés à des acheteurs. Pour les nouveaux producteurs de lait, des dispositions spécifiques s’appliquent.

 

Historiquement les fermiers ont toujours payé leur fermage en quintaux de blé et kilos de bœufs, puis en monnaie sonnante et trébuchante sur la base des cours de ces deux produits. Les indices n’existent que depuis 1996.Mais jamais on a parlé du lait dans ces transactions.

Si nos arrières grands-mères étaient encore de ce monde, elles nous diraient la vérité sur cette production : le lait c’était l’économie de la maison. Il fallait traire à la main et transformer ce lait pour le conserver, soit en fromage pour améliorer la soupe quotidienne ou pour emporter avec un morceau de pain pour le repas à l’école ou au champ. Soit en  beurre pour en vendre quelques kilos sur le marché. Les quelques sous récoltés servaient à acheter ce qu’on ne pouvait produire  dans les jardins (sucre, café) mais aussi acheter du tissu, des boutons, du fil.

« Les sous du lait c’est pour faire tourner la maison pas un de plus ! » disaient les hommes dans les fermes depuis toujours et jusqu’à la 2nde guerre mondiale.

Ce n’est qu’entre deux guerres que des hommes ont commencé à faire le tour des fermes pour collecter les excédents de lait et reprendre les recettes ancestrales des femmes pour les industrialiser, les adapter à une société de consommation.

On a alors perdu, dans nos fermes, le savoir-faire ancestral des femmes et nous avons laissé s’en aller la plus-value qui avait été créée depuis des siècles.

Evidemment, il fallait rentabiliser la collecte et c’est ainsi que cette production laitière est devenue dans un certain nombre de ferme, la production principale. Mais historiquement, la traite est restée longtemps un travail de femme. Est-ce pour cette raison que cette matière première qu’est le lait ne doit pas avoir de valeur ?

Rappelons-nous que jusqu’à la 2nde guerre mondiale, la mortalité infantile était de 70/1000 naissances par an. L’amélioration de la nutrition par l’apport de lait de vache, cumulée aux efforts d’hygiène et de médecine ont permis de baisser ce taux à 3/1000 aujourd’hui. Rappelons-nous  que nos grands-parents citadins prenaient les transports pour faire le plein de provisions alimentaires dans les fermes pendant la guerre : ils avaient faim !!

Alors Messieurs les industriels et transformateurs laitiers, n’oubliez pas que le maillon essentiel de vos fabrications c’est le LAIT. Ce lait a une valeur de travail quel que soit le pays où il est produit. Quand vous nous rétorquez que c’est le marché mondial qui décide le prix payé aux producteurs, moi je vous affirme que tous les producteurs de lait au monde vendent à perte.

Qui a le droit de vendre à perte ?

Que deviendront vos usines quand il n’y aura plus de lait produit pour les approvisionner ?

N’êtes-vous pas en train de scier la branche sur laquelle vous êtes assis ?

Marie-Laure Bêchepois, 

Présidente de l’OP Perreault et chargée de communication AOP Sunlait 

 

Réunis ce mardi 6 décembre, les adhérents de l’organisation de producteurs les Laitiers du Val de Loire ont échangé sur l’activité de l’OP, la conjoncture laitière et des éléments clés des élevages français et européens.

L’organisation de producteurs « les laitiers du Val de Loire » livrant à la fromagerie Tessier à Cornillé les Caves (groupe Savencia) a réuni ses adhérents pour débattre sur la situation de l’élevage français dans la situation de crise actuelle.

L’AOP SUNLAIT enfin reconnue
L’association d’organisations de producteurs SUNLAIT qui regroupe 10 OP livrant au groupe Savencia a été officiellement reconnue par les pouvoirs publics dans un arrêté publié le 25 octobre dernier. Une étape supplémentaire dans l’organisation des producteurs. « Cette reconnaissance permet à Sunlait d’avoir toute sa légitimité à négocier au niveau national avec l’entreprise Savencia » rappelle Maryline Ménard, Présidente de l’OP.

Apporter des clés de compréhension à la crise actuelle
Marion Mougeot du Bureau Technique de Promotion Laitière (BTPL) est intervenue devant l’assemblée sur le thème « Comprendre la situation actuelle des éleveurs pour mieux y faire face ». Cette intervention avait pour objectif de données quelques repères technico-économiques aux éleveurs. En effet « la pérennité de l’activité laitière dans une exploitation dépend de l’équilibre entre la maîtrise technique, la rentabilité économique et la préservation de la ressource humaine (charge de travail, astreinte, temps disponible, entente entre associés). Si l’un des trois piliers est déstabilisé, il peut déséquilibrer l’exploitation dans sa globalité » rappelle Marion Mougeot. « Il est nécessaire de suivre une stratégie cohérente avec son système d’exploitation et de garder ce cap, de connaître les chiffres et prix d’équilibre de son exploitation pour identifier les leviers à actionner et pouvoir se fixer des objectifs ».

Association les laitiers du Val de Loire : comprendre la situation actuelle des éleveurs pour mieux y faire face

Spécificité des élevages laitiers français par rapport aux éleveurs européens
« L’élevage laitier français est beaucoup plus diversifié comparés autres pays européens, diversité liée aux différents choix de systèmes et de stratégies possibles en fonction des territoires et des objectifs de chacun. » selon Marion Mougeot. Un comparatif a été réalisé entre les éleveurs du réseau European Dairy Farmers (EDF) animé par le BTPL sur différents thèmes. Et force est de constater que l’élevage français a une position plutôt favorable dans l’environnement européen. Outre des charges de mécanisation supérieures à la moyenne, le prix du foncier reste un atout majeur, les charges de bâtiment et d’achat d’aliments restent dans la moyenne européenne voire inférieures. Des atouts dont les éleveurs français doivent avoir conscience. « Bonne génétique, lait et produits de bonne qualité, petites structures, choix et diversités des systèmes (bio, hors sol, grands et petits élevages…), terres disponibles, climat pour les fourrages et prise en compte de la qualité de vie sont autant d’atouts cités par des éleveurs européens interrogés sur les éleveurs français ». En France, le modèle laitier d’Europe du Nord grand troupeau n’est pas le seul modèle à suivre, il n’existe pas de modèle type, la clé de la réussite réside dans le choix d’une stratégie cohérente et d’optimiser ses atouts » conclut Marion Mougeot.

Aurélien TENÈZE

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer