Huit des OP adhérentes à SUNLAIT ont effectué leurs Assemblées Générales entre février et mars 2017. Une constante s’y est déroulée : l’interpellation des responsables achat lait de Savencia sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les adhérents SUNLAIT. Ces adhérents ont maintes fois demandé un geste fort de l’entreprise en terme de revalorisation du prix base dès le T2 et pour toute l’année 2017. Chacun s’est appuyé sur sa situation locale pour demander que la pérennité de la filière lait française commence par une meilleure santé financière des exploitations laitières.

C’est sur cette base de demandes réitérées par les producteurs que le CA sunlait a mandaté le groupe négo à demander au groupe savencia lors de la rencontre du 21 mars une revalorisation immédiate dès le T2 du prix de base du lait payé aux producteurs et ainsi attendre 350€ de moyenne sur l’année 2017, prix minimum nécessaire à la survie des entreprises des adhérents SUNLAIT.

Face à eux, ils ont  trouvé des représentants de Savencia totalement fermés à toute discussion et se réfugiant derrière l’argument du Marché.

Nous ne pouvons que profondément déplorer l’attitude dont ont fait preuve les représentants de Savencia mardi dernier.

Nous voulons construire une vraie relation de transparence, de responsabilité et d’engagement de la part de SAVENCIA pour un partenariat gagnant/gagnant!

Lettre ouverte adressée à Monsieur Alex Bongrain,

Président du Conseil d’Administration du Groupe Savencia, Fromage & Dairy

Monsieur le Président Bongrain,

Vous représentez le groupe Savencia auquel nous sommes fiers de livrer notre lait pour que vous le transformiez en fromages connus et appréciés des consommateurs (Tartare, Saint Moret, Caprice des Dieux, Saint Albray, Le Rustique, etc.). Comme vous le savez, nous mettons à profit notre savoir-faire 7 jours sur 7, 365 jours par an, pour produire un lait de qualité afin que vous puissiez continuer à satisfaire les amateurs de fromages.

Ce travail mérite une rémunération décente et nous n’avons cessé de présenter le chiffre minimal qui est aujourd’hui nécessaire à la survie de nos exploitations comme à la pérennité de la filière. Ce prix de base, vous le connaissez, il est de 350 € au minimum par 1.000 litres de lait. A l’occasion du Salon de l’Agriculture nous avons lancé une campagne de communication positive pour sensibiliser les consommateurs. Nous les avons incités à acheter vos marques pour nous soutenir. Leur achat devient alors responsable et ils vous demandent en contrepartie de leur acte citoyen, d’acheter notre lait au juste prix en reconnaissance de notre travail.

Cette campagne, maintenant relayée sur Internet a été très bien accueillie par les visiteurs, du Salon, par la presse et plus largement par les consommateurs. Plusieurs milliers de soutiens ont signé notre campagne sur le terrain et en ligne, parmi lesquels des hommes politiques, de simples consommateurs, des collaborateurs de votre Groupe et d’autres acteurs du monde agricole.

Fiers de contribuer à la réussite de votre Groupe, nous souhaitons pouvoir continuer à vivre de notre métier. Il faut donc que votre Groupe paye notre lait à la mesure de notre travail, de nos efforts et de la valeur qu’ils génèrent. Monsieur le Président Bongrain, nous vous demandons aujourd’hui de nous acheter notre lait à un prix de base décent, d’au moins 35 centimes le litre, pour nous permettre de couvrir nos coûts de production et de dégager un revenu minimum chaque mois.

Aujourd’hui, grâce à notre travail et celui de vos employés, vous affichez un résultat net de plus de 122 millions d’euros, soit une progression de plus de 86% depuis l’an dernier. C’est donc soutenus par l’opinion publique et par vos clients que nous attendons de votre part une augmentation décente du prix d’achat de notre lait.

Par son Conseil d’Administration et représentés par son Président, les 2600 producteurs de l’AOP Sunlait. 

Les producteurs de lait qui n’ont pas reçu de courrier de France Agrimer au 31 décembre 2016 dans le cadre de la procédure simplifiée, peuvent déposer une demande d’aide auprès de leur DDT(M) jusqu’au 28 février 2017.

Attention: seules les OP peuvent délivrer une attestation.

Comment cela va se passer ?

Les demandes d’aide doivent être effectuées à partir de l’imprimé Cerfa n°15653*01, disponible sur le site de FranceAgriMer (http://www.franceagrimer.fr/filiere-lait), qui doit être transmis avec les pièces justificatives nécessaires, aux DDTM concernées dès lors que les conditions suivantes sont remplies :

  • avoir livré du lait de vache à un acheteur, sans quantité minimale au mois de juillet 2016. Pour les nouveaux producteurs installés en production laitière après juillet 2016 et jusqu’au 31 décembre 2016 : justifier de livraisons de lait de vache après leur installation.
  • être répertorié au répertoire SIREN de l’INSEE par un numéro SIRET actif au moment du dépôt du dossier (de demande et de paiement),
  • ne pas être concerné par une procédure de liquidation judiciaire.

Le dossier sera examiné au regard de deux critères d’éligibilité :

  • Critère 1 : présenter une baisse d’EBE supérieure ou égale à 20%. Les nouveaux producteurs laitiers installés, avec ou sans aides, en 2015 et 2016 (donc installés depuis le début de la crise) en individuel ou en société sont exonérés du respect du critère 1.
  • Critère 2 : (un des quatre critères doit être justifié) :

–  être adhérent d’une OP reconnue ou d’une coopérative en juillet 2016 ou au plus tard au moment de la demande d’aide ou,

– justifier d’une démarche visant à développer l’autonomie fourragère de l’exploitation ou,

– disposer au 01/10/2016 de 30 vaches mixtes ou laitières au plus avec l’application de la transparence des GAEC ou,

– avoir stabilisé ou réduit la production de lait de vache sur la période de janvier à octobre 2016 par rapport à la même période de 2015, sur la base des volumes livrés à des acheteurs. Pour les nouveaux producteurs de lait, des dispositions spécifiques s’appliquent.

 

Historiquement les fermiers ont toujours payé leur fermage en quintaux de blé et kilos de bœufs, puis en monnaie sonnante et trébuchante sur la base des cours de ces deux produits. Les indices n’existent que depuis 1996.Mais jamais on a parlé du lait dans ces transactions.

Si nos arrières grands-mères étaient encore de ce monde, elles nous diraient la vérité sur cette production : le lait c’était l’économie de la maison. Il fallait traire à la main et transformer ce lait pour le conserver, soit en fromage pour améliorer la soupe quotidienne ou pour emporter avec un morceau de pain pour le repas à l’école ou au champ. Soit en  beurre pour en vendre quelques kilos sur le marché. Les quelques sous récoltés servaient à acheter ce qu’on ne pouvait produire  dans les jardins (sucre, café) mais aussi acheter du tissu, des boutons, du fil.

« Les sous du lait c’est pour faire tourner la maison pas un de plus ! » disaient les hommes dans les fermes depuis toujours et jusqu’à la 2nde guerre mondiale.

Ce n’est qu’entre deux guerres que des hommes ont commencé à faire le tour des fermes pour collecter les excédents de lait et reprendre les recettes ancestrales des femmes pour les industrialiser, les adapter à une société de consommation.

On a alors perdu, dans nos fermes, le savoir-faire ancestral des femmes et nous avons laissé s’en aller la plus-value qui avait été créée depuis des siècles.

Evidemment, il fallait rentabiliser la collecte et c’est ainsi que cette production laitière est devenue dans un certain nombre de ferme, la production principale. Mais historiquement, la traite est restée longtemps un travail de femme. Est-ce pour cette raison que cette matière première qu’est le lait ne doit pas avoir de valeur ?

Rappelons-nous que jusqu’à la 2nde guerre mondiale, la mortalité infantile était de 70/1000 naissances par an. L’amélioration de la nutrition par l’apport de lait de vache, cumulée aux efforts d’hygiène et de médecine ont permis de baisser ce taux à 3/1000 aujourd’hui. Rappelons-nous  que nos grands-parents citadins prenaient les transports pour faire le plein de provisions alimentaires dans les fermes pendant la guerre : ils avaient faim !!

Alors Messieurs les industriels et transformateurs laitiers, n’oubliez pas que le maillon essentiel de vos fabrications c’est le LAIT. Ce lait a une valeur de travail quel que soit le pays où il est produit. Quand vous nous rétorquez que c’est le marché mondial qui décide le prix payé aux producteurs, moi je vous affirme que tous les producteurs de lait au monde vendent à perte.

Qui a le droit de vendre à perte ?

Que deviendront vos usines quand il n’y aura plus de lait produit pour les approvisionner ?

N’êtes-vous pas en train de scier la branche sur laquelle vous êtes assis ?

Marie-Laure Bêchepois, 

Présidente de l’OP Perreault et chargée de communication AOP Sunlait 

 

Négociation des prix du Lait Sunlait- Savencia pour le T1 2017

Les négociations sur le prix du lait pour le 1er trimestre 2017 entre le groupe Savencia et Sunlait ont abouti le 20 décembre 2016.

Les représentants de Sunlait et de Savencia ont validé les prix suivants (prix de base moyens Sunlait à 38/32, flexibilité additionnelle comprise) :

Janvier 2017

320€

Février 2017

320€

Mars 2017

310€

Une rencontre est prévue fin mars pour ajuster les prix du 2ème trimestre en fonction des évolutions du marché. En tout état de cause, l’accord stipule un prix moyen plancher sur le premier semestre 2017 de 311,4€/1000l.

Actu Nouvelle formule de prix- 29/12/16

En parallèle des négociations sur le prix T1 2017, Sunlait poursuit son travail sur l’écriture d’une nouvelle formule de calcul de prix conformément aux évolutions récentes de la Loi Sapin 2.

Les Conseils d’Administration de Sunlait participent activement cet hiver à l’élaboration de cette nouvelle formule au travers de formations spécifiques. Un groupe de travail a été constitué au sein de Sunlait pour synthétiser toutes les idées recueillies au cours des formations et élaborer différents scénarios de formules en lien avec des experts économiques.

Les discussions se poursuivront avec le groupe Savencia sur ce sujet dès le début de l’année 2017.

Négociation des prix du Lait Sunlait- Savencia pour le T1 2017

Négociation des prix du Lait Sunlait- Savencia pour le T1 2017

Au cours d’une rencontre avec Savencia fin novembre, Sunlait a engagé les discussions sur le prix du lait du premier trimestre 2017.

Les représentants de Sunlait ont rappelé la situation catastrophique des comptes d’exploitation de nos entreprises et l’urgence d’avoir un prix rémunérateur.

Une deuxième rencontre était prévue mi-décembre pour avancer dans les négociations. A ce jour les discussions ne sont pas abouties.

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Créée en novembre 2015, Sunlait avait déposé sa demande de reconnaissance en Association d’Organisations de Producteurs dès février 2016.

L’AOP Sunlait a été officiellement reconnue le 25 octobre dernier par le Ministre de l’Agriculture dans le respect des dispositions du Paquet Lait. Cette reconnaissance donne toute légitimité à Sunlait dans ses missions de négociation des conditions générales de vente du lait.

L’AOP Sunlait a été officiellement reconnue le 25 octobre dernier par le Ministère de l’Agriculture

La reconnaissance a été rendue possible grâce à la parution du décret sur l’adhésion d’une OP à plusieurs AOP. En effet, l’OP CLEPS Ouest souhaitait pouvoir adhérer en même temps à l’AOP territoriale Grand Ouest et à l’AOP verticale Sunlait. Grâce au travail conjoint de ces deux AOP, la parution du décret ouvre de nouvelles perspectives pour tous les éleveurs laitiers français.

 

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